VDI
Un petit résumé tout d’abord
source : http://www.maison-domotique.com/dossiers/nfc15100/22052007-evolution.php
Une troisième édition du guide UTE C 90-483 ” Systèmes de câblage résidentiel des réseaux de communication ” vient d’être publiée par l’UTE (Union technique de l’électricité).Ce guide est conçu pour répondre à la fois aux demandes de la NF C 15-100 en termes de réseaux de communication et pour guider les utilisateurs dans le choix du type de réseau de câblage à mettre en oeuvre. Il spécifie les exigences de conception d’un câblage apte à supporter plusieurs groupes d’applications de type informatique et télécommunication (appelées aussi ” technologie de l’information et de la communication ” – ICT), et de type radiotélévision diffusée (appelée aussi “technologie de la télédiffusion et de la communication” – BCT) sur une même prise de communication. Il définit des ” grades ” cohérents avec les services de communication existants et émergents.
Au terme de plus d’une vingtaine de réunions de travail, l’édition 3 du guide a été approuvée le 9 février 2007 par le comité UF 215 de l’UTE et publiée le 1er avril 2007. Cette nouvelle édition, qui remplace l’édition 2 de septembre 2005, introduit diverses mises à jour et plusieurs éléments novateurs qui devraient faciliter la démarche des concepteurs et des installateurs et, par voie de conséquence, favoriser le développement d’un marché qui peine encore à véritablement décoller. Applications simultanées – Une première nouveauté est l’introduction d’un grade 3S“, concernant l’utilisation simultanée de plusieurs applications sur un même lien. Attention, le ” S ” ne concerne pas le satellite, traité par ailleurs.
Cette configuration offre la possibilité de disposer, à chaque prise de communication, de l’une des trois applications, sans poser de problèmes de diaphonie. Les recommandations sont de disposer de trois socles de prises de communication pour paires symétriques par pièce pour faire face aux inévitables changements d’emplacement de meubles. En pratique, le risque est fort que l’utilisateur veuille connecter ses équipements sur une seule et même prise en fonction de l’aménagement. La solution est de permettre des applications simultanées sur un même lien, et donc sur une même prise. D’où l’introduction du “grade 3S“. Avec l’introduction du grade 3S“, le guide UTE C 90-483 constitue un complément à la future norme EN 50 173-4 qui décrit les spécifications d’un câblage générique sans aucune prescription pour le partage de plusieurs applications dans un même câblage à paires torsadées. L’introduction de ces nouvelles exigences concernant le partage des paires d’un câblage (partage de câble) se réfère aussi aux règles d’installation du guide UTE C 15-900. À ce jour, ces exigences ne figurent ni dans le projet de norme EN 50 173-4, ni dans les précédenteséditions du guide UTE C 90-483. En toute logique technique, cette possibilité d’applications simultanées sur un même lien nécessite l’usage d’un câble écranté par paires, donc de grade 3. Voici une raison de plus pour s’interroger sur l’opportunité de conserver et surtout de mettre en oeuvre des câblages de grade 1 (notamment dans sa version UTP) ou de grade 2. En comparaison de la qualité et des possibilités offertes par le grade 3S“, l’argument financier ne tient plus vraiment puisque la différence de coût est de l’ordre de 8 % par rapport à une installation grade 1 UTP d’entrée de gamme.
En effet, si l’on n’y prend pas garde, l’installation des filtres DSL peut rendre inopérante la transmission des alarmes par le transmetteur, avec des conséquences gênantes sur les plans de la sécurité et des contrats d’assurance. Le guide préconise que le transmetteur d’alarme soit placé en aval du DTI et que le filtre DSL soit placé entre le DTI et le transmetteur d’alarme. Ce filtre DSL devra être installé dans un boîtier auto-protégé en liaison avec la centrale afin d’éviter une coupure par malveillance. Les câbles seront les mêmes que ceux utilisés pour le câblage du logement de façonà garantir les performances de transmission. Lorsque des câbles écrantés sont employés, il conviendra d’assurer la continuité des écrans de bout en bout du câblage. Ces règles ne résolvent pas encore le cas du dégroupage total pour lequel des travaux sont en cours. Dans ce cas, le service téléphonique est assuré en IP au travers du modemrouteur DSL (x-Box) et il ne subsiste plus de signal téléphonique classique. La seule ligne téléphonique opérationnelle est celle de la x-Box.
Au niveau de l’installation, il faut noter que la principale cause de dysfonctionnement d’un câblage résidentiel est un mauvais pairage ou une mauvaise affectation des huit contacts des socles de prises de communication. Ces dysfonctionnements ne sont pas immédiatement visibles et ne seront souvent détectés qu’avec certaines applications plus exigeantes. Le contrôle de l’installation est donc une phase à ne pas négliger.
Deux experts français participent à ces travaux : Alain Thévenot, délégué général de l’association |
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Sources at annotations : La lettre Bati-Com
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Grade 1 Grade 2 • applications à 250 Mhz pour une longueur de 60 m • structure en étoile • câble écranté à 4 paires torsadées • câblage coaxial pour la télévision UHF/VHF Grade 3 et Grade 3S • applications à 900 Mhz pour une longueur de 60 m • structure en étoile câble à 4 paires torsadées et écrantées • Evolution de la norme vers le grade 3S Grade 4 • structure en étoile • câble à 2 fibres optiques en plastique ou en silice • téléphonie sur IP uniquement Le câble à paires torsadéesUtilisé à l’origine pour le téléphone, il est actuellement utilisé pour les réseaux informatiques, la télévision par Internet, la télévision UHF-VHF C’est une solution de base, efficace, fiable et durable Avantages • Prise RJ 45 standardisée • Bande passante suffisante pour la plupart des applications Inconvénient • Affaiblissement important et bande passante insuffisante pour la télévision par satelliteCe câblage existe dans tous les logements dont le permis de construire est postérieur à avril 2003 (NF C 15-100) Dénominations des câbles : UTP – Unshielded Twisted Pair paires torsadées (sans blindage) ce type de câble est utilisé en milieu non soumis à des perturbations électromagnétiques FTP – Foiled Twisted Pair paires torsadées + feuille de blindage aluminium STP – Shielded Twisted Pair paires torsadées + tresse métallique SFTP – Shielded Foiled Twisted Pair paires torsadées + feuille de blindage aluminium + tresse métallique La catégorie définit principalement la bande passante : Cat 5 (100MHz) – Cat 5e (125MHz) – Cat 6 (250MHz) – Cat 6a (500MHz) – Cat 7 (600MHz) Les types de câbles de paires torsadées
(Le type de câble utilisé dépend du grade souhaité )
Le connecteur RJ 45 Il est impératif de choisir le connecteur adapté au type de service souhaité • Grade 1 : EN 60603-7-2 ou EN 60603-7-3 • Grade 2 : EN 60603-7-5 • Grade 3 : EN 60603-7-7
Il existe 2 normes de câblage EIA 568 A et EIA 568 B :
Le câblage du réseau Ethernet concerne les paires 1-2 et 3-6 Le câblage coaxial : Il est utilisé principalement pour: • la télévision VHF-UHF (grade 1 et 2) • la télévision satellite (grades 1, 2, 3 et 4)
La fibre optique : Encore peu utilisée dans le domaine résidentiel, son emploi est impératif en grade 4 Avantages : • Affaiblissement très faible • Bande passante importante • Insensible aux rayonnements électromagnétiques Inconvénients : • Mise en oeuvre plus contraignante et plus onéreuseComposants normalisés :
NB : Il est recommandé de ne plus utiliser de conjoncteur téléphonique en T, ni de câble PTT 278 à compter du 1er janvier 2008 Équipement minimal La norme NF C 15-100 impose : • 1 prise de communication par pièce • 2 prises pour l’ensemble du logement Chaque prise doit être desservie par une canalisation provenant du tableau de communication de la GTL Pour la télévision (coaxial), la norme impose: • 2 prises pour une surface jusqu’à 100 m² • 3 prises pour une surface supérieure à 100 m² Équipement préconisé Le guide UTE C 90-483 préconise: • 3 prises de communication pour : cuisine, chambre, séjour, bureau, salon, bibliothèque, salle de jeux • 1 prise de communication pour : salle de bains, toilettes, garage, couloirs, dépendances • 1 prise de communication par cloison pleine • Une distance entre deux prises inférieure à 5 m Normes utilisées Câblage des réseaux de communication résidentiels UTE C 90-483 Câbles pour installations intérieures de télécommunication UTE C 93-531-11, 12, 13, 14 Mise en oeuvre et cohabitation des réseaux UTE C 15-900 Installations électriques à basse tension NF C 15-100 |
en complément à ce résumé, voici une description assez complète trouvée ici, orienté Belgique, mais adaptable chez nous aussi…
POURQUOI ?
(Et c’est sans doute la meilleure question de ce document…)
Aujourd’hui on assiste à une explosion de connexions dans les maisons. Des PC dans chaque chambre ainsi qu’au salon, dans le bureau, divers périphériques, des prises de téléphones dans plusieurs pièces, etc. D’où l’idée, pas si stupide que cela, de mettre en œuvre un (pre)câblage qui offre une infrastructure physique indépendante des constructeurs, indépendante des applications, qui permet une connectique universelle et une uniformisation du câblage.
L’objectif est donc d’utiliser un concept modulaire pour distribuer aux quatre coins de la maison la téléphonie, l’informatique, la TV, la parlophonie, la vidéophonie, etc.
L’avantage réside dans le fait que l’on peut changer à la volée l’utilité d’une prise, soit RESEAU (PC, imprimante, …), soit TELEPHONE et dans certains cas même la télévision.
En pratique l’on détermine tous les points où l’on pourrait avoir besoin d’une connexion. A partir de chaque point on achemine un ou plusieurs câbles vers une armoire technique.
De part et d’autre du câble on installe une terminaison normalisée. Au niveau de l’armoire, toutes les terminaisons se trouvent regroupées et numérotées sur un ”panneau de brassage”. Le même numéro se retrouve sur la prise à l’autre bout du câble. On peut dès lors installer dans l’armoire différents ”distributeurs” (répartiteur téléphonique, modem ADSL, Swich, serveur, …)
Il reste à raccorder à l’aide d’un câble de jonction (patch cord) le ”distributeur” vers la prise souhaitée. Un équipement change de place ? Le bureau avec le PC est transféré dans une autre pièce ? On veut installer un téléphone en plus ? On souhaite que internet arrive à … la cuisine ? Il suffit de changer l’affectation de la ”patch cord” au niveau de l’armoire technique.
En pratique, deux grandes catégories de personnes vont s’intéresser à ce genre de dispositifs :
Celles qui vont acheter un système « clé sur porte » (il existe des revendeurs, ou on peut également faire appel à un électricien) et les BRICOLEURS qui vont considérer que c’est tellement plus rigolo (et passionnant) de le faire soi-même. Ces quelques lignes sont, bien entendu, adressées à ces derniers…
PREPARATION
Le travail de mise en place de l’infrastructure doit être planifié à l’avance sur place et sur plan (si possible). Il faut choisir l’emplacement du coffret (ou armoire de concentration. Voir ci-après) et ensuite déterminer leurs zones de couverture. Pour effectuer ce contrôle, il faut, sur plan, tracer un cercle de 60 à 70 m de rayon et non de 90 m (distance max. Voir ci-après) car il faut prendre en compte les courbes, les montées et les descentes, les trajets des câbles ne suivant jamais une ligne droite.
Choisir les bons éléments à relier afin de fournir des liaisons performantes est bien évidemment la base d’un câblage structuré répondant aux besoins souhaités. Il faut donc que dans cette chaîne, composée de différents constituants, tous les éléments répondent à la même catégorie (voir ci-après) afin d’obtenir en finalité une liaison dans la classe des performances souhaitées.
Les différents composants d’une installation sont :
- Les prises
- Les câbles
- Le panneau de distribution
- Les cordons de brassage
- Divers éléments techniques (répartiteurs, routeur, …)
LE TUBAGE
Le câblage sera inséré dans des tubes de 20 mm de diamètre externe.
Les tubes doivent être placés en tenant compte des prescriptions légales et des règlements (ex. : interdiction de travailler dans les cages d’ascenseurs, dans les sous-stations électriques, etc.), et plus particulièrement dans le respect du Règlement Général pour la Protection du Travail (RGPT) et du Règlement Général sur les Installations Electriques (R.G.I.E.).
Ces tubes doivent :
- être continus et pavés de la manière le plus rectiligne possible ;
- présenter une paroi interne lisse ;
- être équipés d’un tire-fil ;
- présenter au maximum deux coudes dont le rayon doit correspondre à 10 fois le diamètre du tube ou des coudes disponibles dans le commerce (les coudes de 90° sont à éviter) ;
- ne pas dépasser 20 m entre deux points d’accès (blochet de raccordement profond) ;
- être accessibles à chaque extrémité sans avoir à démonter les sols, plafonds ou trappes ;
- être placés conformément au R.G.I.E.
Tous les électriciens sont habilités à poser des tubes intérieurs et des canalisations pour les circuits de télécommunication. Ils ne doivent pas disposer d’une attestation particulière.
LE CABLAGE
Dans une infrastructure de câblage, les câbles installés sont à paires torsadées écrantées (FTP – Foiled Twisted Pair) ou non (Unshielded twisted Pair). A l’origine, ces câbles étaient employés dans le monde de la téléphonie. Ils ont été introduits dans les réseaux informatiques par le standard Ethernet à 10Mbps appelé 10Base-T, ce câble était du type UTP et supportait des fréquences jusque 10MHz (Catégorie 3 – Classe C).
Il peut arriver que la transmission de données soit perturbée lorsque l’installation a été effectuée dans un environnement pollué par des champs électromagnétiques puissants (ex. : proximité des voies de chemin de fer, locaux techniques, ascenseurs, éclairage au néon, etc.). Dans ce cas, l’utilisation d’un câble de type FTP peut sensiblement améliorer la situation. Ce câble possède lui aussi 8 conducteurs isolés (4 paires), protégés par une gaine d’aluminium.
Le 100BaseT
Il s’agit du réseau Ethernet le plus courant. Il supporte un débit de transmission maximal de 100 Mbps et est parfait pour la télévision numérique ou la transmission de gros fichiers comme les documents multimédias.
1000Base T – Gigabit Ethernet
Cette technologie offre un débit de transmission pouvant monter jusqu’à 1 Gbps (= 1000 Mbps) et est parfait pour les fichiers vidéo. La plupart des nouvelles cartes d’interface LAN PC proposent une telle interface.
Les câbles et les connecteurs requis pour une telle transmission doivent satisfaire à la norme Cat5e ou mieux encore à la norme Cat6 (fréquence : 250 MHz). Cette technologie est capable de faire face aux évolutions futures et permet la mise en place d’un réseau professionnel. Il convient de ne poser qu’un seul câble Cat6 par tube.
Les perturbations électromagnétiques
Les fréquences des signaux augmentant sans cesse, les données qui transitent sur les câbles sont de plus en plus sensibles aux perturbations externes et perturbent également de plus en plus le monde qui les entoure. Il faut donc, dès lors, tenir compte d’un autre paramètre important : la Compatibilité Electromagnétique (CEM). Des règles ont été établies pour qu’une cohabitation saine des différentes électroniques, avec un minimum de perturbations, puisse être mise en place.
Le câble le mieux protégé des perturbations et rayonnant le moins fortement vers l’extérieur est le câble FTP dont les paires sont entourées, soit individuellement soit globalement, d’un feuillard d’aluminium.
La seule contrainte supplémentaire par rapport au câble UTP est la mise à la masse du feuillard afin de permettre l’écoulement des charges électriques à haute fréquence.
Petit résumé des câbles à paires torsadées
Ce qui existe :
Cat5e monobrin UTP
Cat5e monobrin F/UTP
Cat5e monobrin SF/UTP
Cat5e multibrin UTP
Cat5e multibrin F/UTP
Cat5e multibrin SF/UTP
Cat6 monobrin UTP
Cat6 monobrin F/UTP
Cat6 monobrin U/FTP
Cat6 monobrin S/FTP
Cat7 monobrin S/FTP
Grade3 SAT monobrin F/FTP
Catégorie
Cat5e
Fréquence < 100 Mhz. Convient pour réseaux personnels, et notamment les accès Internet (sauf très haut débit sur fibre optique).
FastCat5e
Fréquence < 150 Mhz. Extension de la Cat5e supposée supporter les applications jusqu’à 155 Mhz, mais non normalisée.
Cat6
Fréquence < 250 Mhz. Supporte les applications jusqu’à 250 MHz. Exemple : Gbits Ethernet. La Cat6 devient la norme des réseaux d’entreprise.
Cat6a
Fréquence < 500 Mhz. Supporte les applications jusqu’à 500 MHz. Exemple : 10Gbits Ethernet (en cours de normalisation par l’IEEE).
Cat7
Fréquence < 600 Mhz. Supposée supporter les applications jusqu’à 600 MHz. L’emploi de connecteurs non RJ45 est un frein au développement.
Grade 3 Sat
Fréquence < 2 200 Mhz. Le câble grade 3 SAT possède une paire dédiée à la transmission de toute la bande satellite BIS (Bande Intermédiaire Satellite) jusqu’à 2200 Mhz, en conformité avec le guide UTE C90493. La performance est conservée jusqu’à 40 mètres de distance + 5 mètres de cordon, pour la TV satellite mais aussi (qui peut le plus peut le moins…) la TV hertzienne, TNT, ADSL. Il accepte aussi des applications 10Gbits Ethernet. Bref, il véhicule tous les médias VDI (voix, données, images), selon le concept de réseau résidentiel, les plinthes étant équipées de prises RJ45 devenues le connecteur universel.
Conducteur
Monobrin
Solid. Chacun des deux fils constituant une paire torsadée est composé en cuivre massif. Les câbles monobrins ne devraient pas être pliés, c’est pourquoi on les appelle aussi câbles horizontaux. Leur portée peut atteindre 100 mètres.
Multibrin
Stranded. Chacun des deux fils constituant une paire torsadée est composé d’une tresse de micro-fils de cuivre. Les câbles multibrins sont souples, mais présentent l’inconvénient d’atténuer le signal. Ils sont déconseillés pour une longueur dépassant une trentaine de mètres.
Monobrin ou Multibrin ?
Généralement, les câbles encastrés dans les murs (câblages permanents) sont monobrins. Les câbles plus courts qui raccordent les appareils les uns aux autres (dits câbles de raccordement…) sont multibrins.
Blindage
UTP (ou U / UTP) Unshielded Twisted Pair. Aucun blindage.
FTP (ou F / UTP) Foiled Twisted Pair. Blindage de la gaine extérieure par un écran en aluminium. C’est le blindage de base, le plus répandu.
STP (ou U / FTP) Shielded Twisted Pair. Blindage de chacune des 4 paires par un écran en aluminium, mais la gaine n’est pas blindée. De nombreux câbles FTP se présentent comme STP, mais ce n’est pas du tout pareil…
SFTP de Cat5e (ou SF / UTP) Shielded Foiled Twisted Pair. Dans le SFTP de Cat5e, seule la gaine extérieure est blindée. Ce blindage est double (écran d’aluminium plus tresse de cuivre), c’est la meilleure protection disponible en Cat5e, mais les paires ne sont pas blindées individuellement ; les limites de la Cat5e ne justifient pas le luxe d’un blindage de chaque paire (une voiture qui ne dépasse le 100 km/h n’a pas besoin de pneus de course…).
SFTP de Cat6, Cat7 et plus (ou S / FTP, ou SSTP) Shielded Foiled Twisted Pair. Dans le SFTP de Cat6, chacune des paires est blindée par un écran en aluminium, et en plus la gaine extérieure est blindée par une tresse en cuivre étamé. Cette terminologie SFTP prête à confusion, car le SFTP de Cat5e (voir ci-dessus) est différent du SFTP de Cat6. Pour lever la confusion, certains gardent l’appellation SFTP pour la Cat5 et parlent de SSTP pour les catégories supérieures. L’appellation SSTP pouvant faire croire à une double tresse, il vaut mieux parler de SF / UTP en Cat5 et de S / FTP en Cat6 et supérieur.
FFTP (ou F / FTP) Foiled Foiled Twisted Pair. Blindage à la fois de chacune des paires torsadées par un écran en aluminium et du câble par un écran en aluminium. Ce type de blindage peut être employé dans des câbles ultra-performants, par exemple le Grade 3 Sat.
Confusion générale ! Cette terminologie n’est pas facile, d’autant moins qu’elle évolue, et que les appellations STP et SFTP portent particulièrement à confusion. Il est donc toujours important de s’intéresser à la dénomination double (U / FTP, SF / UTP, S / FTP, etc.) qui est la seule logique.
Sans Halogène
Les câbles sans halogène ne dégagent pas de fumées corrosives quand ils brûlent. La norme LSZH (Low Smoke Zero Halogene) est obligatoire dans de nombreuses installations.
Recommandations
Choix de la catégorie Pour un câblage permanent, privilégiez la Cat6 en informatique et le Grade 3 Sat en VDI, cette dernière solution étant la plus évolutive.
Choix du conducteur Le standard est d’utiliser des câbles monobrins (solid) pour les câblages permanents, surtout s’ils sont encastrés dans les murs. Pour des câbles de raccordement, le conducteur multibrin (stranded) est privilégié à cause de sa souplesse.
Choix du blindage Pour un câblage permanent, privilégiez des câbles blindés. La différence de prix entre les câbles blindés et non blindés est de moins en moins importante, grâce aux séries industrielles qui augmentent pour le blindé.
« Classe E »
Les liaisons «Classe E» capables de supporter des signaux à hautes fréquences jusque 250 Mhz et prévus pour supporter la technologie Gigabit Ethernet (1000 Mbps).
« Classe F »
Les liaisons «Classe F» capables de supporter des signaux dans la gamme de fréquences allant de 0 à 600 MHz. Cette large plage est obtenue en blindant chaque paire du câble individuellement ce qui a pour conséquence une augmentation du diamètre de celui-ci ainsi qu’une plus grande complexité lors de son raccordement.
Il existe des câbles UTP de catégorie 5e (câble sans écran de protection avec 4 paires de fils pour les transmissions de données) ou, mieux encore, de câbles FTP Cat5e (câbles avec écran de protection et 4 paires de fils pour les transmissions de données).
ATTENTION !
Certains fabricants annoncent leurs composants « classe E » et non « catégorie 6 ». Les composants ne sont pas CAT6 et la liaison ne sera pas CLASSE E.
Deux éléments sont généralement avancés pour différencier la CAT 5 et la CAT6 : la durée de vie (qui serait de 3 à 4 ans pour la CAT5 contre 10 à 12 ans pour la CAT6 – MAIS beaucoup de personnes – sur ce forum notamment – contesteront ceci) et la différence de coût (+10 à 15% pour la CAT6)
LA PRISE RJ45
La prise RJ45 femelle est l’élément qui termine la liaison du côté de l’utilisateur, elle peut être simple ou double en fonction du nombre de points d’accès à l’endroit de destination. Elle doit être de même catégorie que le câble posé afin d’avoir la classe de performances maximale. Elle peut être encastrée dans une paroi, une goulotte ou une chapelle de sol, ou être fixée en apparent sur un mur ou une cloison. Il faut toujours veiller à avoir suffisamment d’espace à l’arrière de la prise afin de ne pas croquer le câble à connecter, ce qui dégraderait inévitablement la qualité du lien.
Matériel nécessaire pour un câblage RJ45:
- Du câble 4 paires catégorie 5 (5e) torsadés
- Des connecteurs RJ45 à sertir.
- Des manchons caoutchouc, pour éviter le sectionnement du câble.
- Une pince à sertir avec une partie coupante et à dénuder
Procédure à suivre :
- Enfiler le manchon sur le câble.
- Dénuder la gaine de protection sur 12 mm environ
- Insérer les fils de chaque paire dans le connecteur suivant les schémas (droit ou croisé suivant l’utilisation).
- Retirez les en maintenant les fils en place et les couper en ligne (pas en arc de cercle). Il doit rester à peu-prêt 12mm de fils hors gaine.
- Replacer les fils dans le connecteur en appuyant sur l’ensemble du câble pour que les fils rentrent jusqu’au fond du connecteur.
- Sertir le connecteur avec la pince.
- Enficher le manchon de protection.
- Par transparence, vérifiez si les fils arrivent bien à fond dans le connecteur.
Le raccordement des paires du câble sur la prise RJ45 femelle côté utilisateur et côté panneau de distribution doit être réalisé suivant le schéma de connexion choisi. Il y en a deux : le 568 A et le 568 B. Ils sont aussi performants, le schéma A provient du monde de la téléphonie tandis que le B provient du monde informatique. Le schéma B est le plus employé dans notre pays.
Les codes couleurs sont retranscrits sur les bornes des prises permettant ainsi un repérage aisé lors de la connexion.
1 TxData +
2 TxData –
3 RxData +
4 Téléphone
5 Téléphone
6 Rx Data
7 Télévision
8 Télévision
Le câblage du réseau Ethernet concerne les paires 1-2 et 3-6
Ces paires ont leurs couleurs inversées selon la norme utilisée:
1-2 orange pour EIA 568 B
3-6 vert pour EIA 568 B
La paire 4-5 concerne le téléphone
La paire 7-8 concerne la télévision
Lors du raccordement du câble sur la prise, il faut :
- Les connexions d’un câblage RJ45 sont toujours droites, c.-à-d. que le contact 1 du connecteur se placera sur le contact 1 de la prise, le contact 2 sur le 2, etc.
- Veiller à mettre en contact le drain de continuité et le feuillard d’aluminium avec la partie métallique de la prise dans le cas d’un câble FTP.
- Détorsader les paires sur une longueur maximale de 12 mm quel que soit le type de câble.
MISE A LA MASSE
La mise à la terre des parties métalliques de l’installation est obligatoire également dans le domaine des câblages informatiques et est réglementée par le RGIE. Cette mise à la terre est réalisée dans le but de la protection des appareils et des personnes. Elle concerne l’évacuation, par un conducteur de forte section, des charges électriques basses fréquences mais de fortes intensités suivant un chemin présentant une faible impédance.
La nature des courants « informatiques», courants faibles, est différente des précédents (courants forts). Dans ce cas-ci, nous devons éliminer des charges électriques à haute fréquence (>10 ou 100 MHz) mais de faible intensité. Ils ne sont donc pas dangereux pour les personnes, à l’inverse des précédents, mais peuvent jouer un rôle néfaste pour la qualité des communications transportées par les câbles à paires torsadées.
Malheureusement ces charges à hautes fréquences ne suivront pas le même chemin que les charges basses fréquences car le trajet d’écoulement (un conducteur de forte section) présentera une impédance trop élevée pour celles-ci.
Pour réaliser cette évacuation, il faut offrir à ces courants perturbateurs une surface suffisamment grande où ils pourront s’écouler et disparaître.
Dans le cadre d’un câble FTP, il est nécessaire de raccorder le feuillard d’aluminium à la partie métallique de l’armoire, les charges accumulées sur le feuillard de protection pourront ainsi «mourir» sur les parois de cette dernière.
Pourquoi respecter le câblage RJ45 par paires?
Un courant électrique induit automatiquement un champ magnétique dans le voisinage qui à son tour provoque une circulation de courant. Ceci entraîne des parasites sur le câblage réseau.
Au départ, le signal de la carte réseau est envoyé sur la forme T+ et T- (signal inversé). Si un parasite est induit sur le câblage lors de la transmission. Comme les paires sont torsadées, les perturbations électriques provoquées par des courants induits seront généralement identiques sur une même paire mais différents d’une paire à l’autre.
Inversons T(-). Le signal utile et le parasite sont inversés. En additionnant T(+) et T(-) inversé, le signal est doublé mais le parasite est supprimé (ou du moins nettement réduit).
Actuellement, tous les switch intègrent le MDI/MDIX qui permet d’utiliser des câbles droits
1000 Base T (le plus courant) est de 1000 Mb/s sur une distance max de 100m, composé de cuivre, câble catégorie 5e, transmission sur 4 paires
IMPORTANT A RESPECTER
Le câble RJ45 doit être correctement posé. Parmi les problèmes rencontrés:
- Non-respect des distances maximales (100 mètres pour les connexions sur cuivre, et de préférence même 90m)
- Câble réseau coupé, plié, endommagé
- Passage du câble à proximité de câbles électriques, tubes fluorescents ou néon (minimum 50 cm), moteurs électriques de fortes puissances, …
- L’utilisation des mêmes goulottes pour le réseau électrique et réseau Ethernet provoque déjà des problèmes, même sur une petite longueur. De plus les normes de sécurité électriques l’interdise (Vincotte en Belgique). C’est identique pour les fils téléphoniques.
Conseils :
- Utiliser des dévideurs de câbles lors de la pose afin d’éviter des torsions et tensions excessives.
- Respecter les rayons de courbures ( > 8 à 12 fois le diamètre de la gaine extérieure).
- Effectuer la pose des différents câbles en nappe et sans croisement.
- Protéger la gaine extérieure lors du passage sur des arêtes vives. Toute gaine endommagée entraînera le remplacement du câble.
- Ne pas écraser le câble par des colliers de fixation trop serrés. Il faut plutôt privilégier les colliers à bandes larges et système «velcro» au niveau des armoires de concentration permettant ainsi des modifications aisées.
- Couper toutes les surlongueurs plutôt que de les lover ou alors avec un diamètre intérieur supérieur à 1m.
- Identifier, de façon durable, les câbles aux deux extrémités ainsi que les prises et panneaux de distribution.
- Maintenir un angle de 90° lors du croisement de câbles de courants différents.
- Tenir une distance d’au moins 3 m avec les moteurs industriels, redresseurs, poste de transformation…
COFFRET OU ARMOIRE DE CONCENTRATION
Une armoire de concentration est le lieu d’arrivée des différents câbles de l’installation en provenance des différents lieux d’utilisation.
Le point de démarcation est la limite entre le câblage de l’immeuble et le câblage en provenance des opérateurs de télécommunication. Pour les opérateurs, l’endroit d’arrivée est également appelé le point de présence (pop : point of presence) de l’opérateur ou bien encore LTP (‘Line Termination Point’).
En fonction de la taille du réseau et du nombre de connexions, le point de démarcation peut se trouver dans une pièce différente du local de concentration. Il faudra donc effectuer la liaison vers celui-ci, l’opérateur s’arrêtant généralement au plus près de la limite extérieure du bâtiment.
Le choix du lieu pour placer le coffret ou l’armoire de concentration dans le bâtiment est important, il doit occuper une position la plus centrale possible ; la philosophie du câblage étant une structure en étoile dont le cœur est le local de concentration. Il faut également tenir compte des possibilités d’extension futures.
En tout état de cause, la distance max entre le coffret et l’appareil le plus distant ne pourra excéder 100m (on parle même de 90m par sécurité).
Un autre aspect doit également être considéré comme la ventilation du local en fonction de l’appareillage électrique présent, si la ventilation naturelle ne remplit pas pleinement l’évacuation de la chaleur produite.
Il faut également éviter que ce coffret soient placé à proximité de canalisations d’eau ou d’arrivées d’eau. Il faut aussi le tenir à l’écart de toute source de perturbations électriques ou électromagnétiques.
Idéalement la température devrait être de ± 20°C et l’humidité comprise entre 30 et 50%
PRISES ELECTRIQUES
Routeur, répartiteur téléphonique, etc. consomment du courant…
LE PANNEAU DE BRASSAGE
Ce panneau termine la liaison du côté du local de concentration. Son rôle est donc de rassembler les connexions en provenance des prises des utilisateurs. La répartition vers les appareils (switch, panneau téléphonique, …) s’effectue à cet endroit et porte le nom de brassage (patching). Il doit être de même catégorie que le reste des éléments constituant les liaisons.
Ce panneau peut être de type blindé ou non. Dans le premier cas, il faut veiller à les relier correctement au châssis de l’armoire à l’aide des contacts et bornes prévus à cet effet afin de permettre l’écoulement des charges à haute fréquence et d’assurer la sécurité des personnes.
Associés à ce panneau de distribution, des guides câbles peuvent être prévus (à raison de 1 guide par 24 connexions RJ45). Ceux-ci ont pour objectif de supporter les cordons reliés aux RJ45 du panneau de distribution, empêchant la fatigue mécanique pouvant à terme provoquer la dégradation de la connexion RJ45 et donc la qualité des communications.
LES CORDONS DE BRASSAGE
Ces cordons en cuivre RJ45-RJ45 (mâle / mâle) réalisent les jonctions entre, côté coffret ou armoire de concentration, le panneau de brassage et l’appareil actif du réseau (routeur, répartiteur téléphonique, swicth, …) et entre, côté bureau, la station de travail (ordinateur ou téléphone, …) et la prise RJ45. Ils doivent être de la même catégorie que les autres composants de la liaison afin de maintenir les performances au niveau souhaité.
Il est intéressant et plus simple, pour la maintenance de l’installation et des liaisons, d’employer des couleurs différentes selon les environnements connectés (ex.: rouge pour le réseau de données et bleu pour les téléphones).
LE HUB
Un Hub sont est un simple répétiteur (son nom en Français). Il ne fait qu’amplifier le signal pour le retransmettre sur tous ses ports. Le réel problème de ce type de concentrateur, c’est justement le renvoi des données vers tous les équipements. Dès que le nombre d’ordinateurs connectés augmente, le taux de collision augmente en proportion, réduisant le débit effectif du réseau. Les Hub sont tous Half Duplex (pas d’émission / réception en même temps).
Suivant le type et le modèle, ils intègrent quelques particularités de connexion spécifiques (il n’y a pas de versions Gigabits).
Les HUB sont caractérisés par un nombre de connexion: 4, 5, 8, 10, 16, 24, … Actuellement, les Hub’s ne sont pratiquement plus commercialisés, ils sont remplacés par les switchs dans tous les réseaux actuels
LE SWITCH
En recevant une information, un switch décode l’entête de trame pour ne l’envoyer que vers le port Ethernet associé, ce qui réduit le trafic sur l’ensemble du câblage réseau par rapport à un HUB qui renvoie les données sur tous les ports, réduisant la bande passante en provoquant plus de collisions. Chaque switch utilise une table de correspondance adresse MAC – numéro de connexion (et pas d’adresse IP comme on pourrait le penser).
A la différence des hubs, la majorité des switches peuvent utiliser le mode Full duplex. La communication est alors bi-directionnelle, doublant le taux de transfert maximum. Un Switch vérifie automatiquement si le périphérique connecté est compatible full ou half duplex. Cette fonction est souvent reprise sous le terme “Auto Negociation“.
Les modèles actuels sont Auto MDI/MDIX. Ceci signifie que le port va détecter automatiquement le croisement des câbles pour la connexion Ethernet.
Au démarrage, un switch va construire une table de correspondance adresse MAC – (numéro de) port Ethernet. Cette table est enregistrée dans une mémoire interne (en RAM).
Un Switch peut être stackable (empilable): un connecteur spécial permet de relier plusieurs switch de même marque entre-eux. Le nombre de commutateurs empilés (du même modèle) est limité. L’ensemble du groupe est vu comme un seul appareil avec une seule table commune, c’est ce qu’on appelle le Meshing. Ceci permet d’augmenter le nombre de ports et de reprendre une table commune plus importante.
LE ROUTEUR
Les hubs et switchs ne gèrent que les transferts entre équipements dans la même classe d’adresse IP d’un même sous-réseau.
Les routeurs intègrent parfois un firewall hardware paramétrable et permettent notamment de bloquer certaines connexions Ethernet. Ils sont utilisés pour interfacer différents groupes de PC en assurant un semblant de sécurité.
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